Que s’est-il passé depuis 2005 ?
Sur le carreau Rodolphe, le circuit multimédia « Clair de Mines » reçoit pour sa 2ème année des visiteurs.
Durant l’été, en appoint, les membres du « Groupe Rodolphe » guident et transportent sur le carreau les visiteurs en scoutbus. La fréquentation des visiteurs est en nette croissance en 2005 et ceci jusqu’à l’arrêt prévue fin octobre.
L’Ecomusée mis en « sauvegarde d’entreprises »
Parallèlement, depuis le 30 septembre 2005, un mandataire Ad Hoc est désigné par le tribunal de Grande instance de Colmar pour travailler sur les points de blocage entre l’Association de l’Ecomusée d’Alsace, la société Ecoparcs et les collectivités publiques. Mais aucun accord n’est trouvé, la situation se dégrade.
Le Tribunal de Grande Instance de Colmar accepte la demande de procédure de sauvegarde des entreprises (toute récente, qui existe depuis juillet 2005).
22 mars 2006 : l’Ecomusée entre dans une procédure de sauvegarde des entreprises : le musée doit proposer une restructuration et de nouveaux projets. Un administrateur judiciaire, dont le rôle est d’assister le chef d’établissement dans cette démarche, est nommé (il s’agit de la même personne que le mandataire Ad Hoc, Maitre Weil). Un plan de sauvegarde des emplois est proposé au Comité d’Entreprise qui donnera un avis sur ces plans : la première réunion a eu lieu le 25 avril 2006. Le CE a demandé également un recours à une expertise comptable et juridique (étude du dossier). La seconde réunion avec le CE a lieu le 15 mai 2006.
Lors de la réunion du 25 avril 2006, les salariés apprennent la cessation d’activité muséale à l’Ecomusée d’Alsace. Dès le mois de juillet 2006, les postes de conservation et documentation sont supprimés (12 postes au total, sur tous les services). Service conservation et documentation (projets) : sur 5 CDI, 3 sont supprimés (chef de projet, chef de projet documentaire, chargé de mission).
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Lors de l’assemblée générale du 17 septembre 2006, Marc Grodwohl démissionne. Jacques Rumpler, Président bénévole, assure la direction. Il est assisté d’un Coordinateur cadre bénévole : Michel Weber.
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Puis les éléments de sauvegarde s’enchaînent :
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Janvier 2007 : 2ème de vague de licenciements : La seconde vague de licenciement touche aussi bien Ecoparcs que l’Ecomusée et concerne une soixantaine d’emplois.
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Malgré tout le 1er avril 2007 les portes de l’Ecomusée rouvrent.
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17 avril 2007 : le carreau Rodolphe entre dans le patrimoine départemental.
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Mai 2007 : le plan de reprise de l’Ecomusée est adopté : maintien de 25 salariés permanents.
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Juin 2007 : accord signé entre la Compagnie des Alpes et l’Association de l’Ecomusée. Rachat des actions de M. Grodwohl : gestion de l’hôtel, restaurants, boutique, billetterie, communication, réservation.
Désormais, l’Ecomusée est lié au Bioscope. La billetterie est commune.
Le sort du « Groupe Rodolphe »
Dès l’été 2006, le Bureau du Groupe Rodolphe a été reçu par la direction de la « Compagnie des Alpes » afin de connaître les buts, le coût et les motivations des membres de notre association. Une autre délégation s’était rendue à Colmar auprès du Président du Conseil Général du Haut-Rhin. En octobre 2006, le Président Buttner assisté de M. le Conseiller Général et Président de la Culture, Charles Wilhelm visitent le Carreau Rodolphe. Nous leur présentons notre travail et nous leur exprimons nos motivations et nos craintes pour l’avenir.
Peu après, la « Compagnie des Alpes » annonce qu’elle ne veut pas reprendre le carreau Rodolphe et son association de mineurs lesquels ne sont pas rentables commercialement. Cette non reprise deviendra même la condition sine qua non pour le rachat des parts d’Ecoparcs.
En avril 2007, face à l’impossibilité d’assurer l’exploitation et l’entretien du carreau Rodolphe, il est demandé à l’association de l’Ecomusée d’Alsace de se désengager du Carreau Rodolphe.
Le carreau est cédé par dévolution au Conseil général. L’Ecomusée recentre ses missions sur la partie village.
Depuis, une convention provisoire a été signée entre le Conseil Général du Haut-Rhin et l’association Groupe Rodolphe permettant l’utilisation du site à des fins de « sauvegarde de la mémoire de la potasse d’Alsace». Cette convention permet à notre association de subsister et de continuer l’entretien du parc machines minières estimé à quelques 600 tonnes.
L’association « les Enfants de la Potasse »
Au début de l’année 2007 et autour de l’Ecomusée, des « rumeurs » circulent : la «Compagnie des Alpes n’envisage pas l’inclusion du carreau Rodolphe dans son projet d’acquisition de l’Ecomusée. Le carreau pourrait être rasé afin de récupérer les terrains pour en faire un village de vacances !
L’inquiétude de nos membres et des habitants du bassin potassique s’amplifie. Après de nombreuses entrevues, la « Compagnie des Alpes » confirme sa volonté de séparer l’Ecomusée du carreau Rodolphe et nous certifie qu’elle n’est pas intéressée par le foncier du carreau.
Réagissant tout simplement au danger de la disparition du carreau Rodolphe et de la mémoire minière, des associations de mineurs, des syndicalistes, des universitaires ainsi que des élus du bassin potassique se sont retrouvés à la mairie d’Ungersheim. Présidé par M. Jean-Claude MENSCH, maire d’Ungersheim, cette réunion qui se tient depuis les vendredis matins, a mis en place un collectif pour un regroupement des différents partenaires œuvrant pour la sauvegarde de la mémoire minière.
Les associations concernées réunissent ensembles d’importantes et intéressantes collections de matériels et de documents divers témoins de l’importance de l’industrie minière de la potasse. Elles ont restaurées des centaines de tonnes de machines minières. Aucun autre spécimen de ces machines minières n’existe à travers le monde. Après avoir consacré des dizaines de milliers d’heures bénévoles pour leur restauration, il serait quand même mortifiant d’assister un jour au ferraillage de toutes ces machines minières lesquelles, en réalité, étaient les outils de travail des mineurs.
En juin 2007, un groupe de personnes représentants les associations travaillant à la sauvegarde de la mémoire minière, les communes de Kingersheim, Pulversheim, Ungersheim, Staffelfelden ainsi que d’autres personnes qualifiées, ont fondé une association appelée « Association des Enfants de la Potasse ».
La profession de foi et les objets de cette association sont :
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Coordonner les actions qui concourent à la sauvegarde de la mémoire minière.
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Rassembler les énergies, les connaissances, les moyens pour l’élaboration des projets propre à une association à l’échelle du bassin potassique.
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Affirmer une volonté d’agir ensemble
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Conserver, valoriser les bâtiments, les matériels miniers répertoriés et soumis à une validation scientifique et muséale.
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Organiser des manifestations culturelles scientifiques, ludiques et festives.
Après la signature des statuts, les membres fondateurs élisent le premier bureau de la nouvelle association :
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Président : Jean-Claude MENSCH – Maire d’Ungersheim.
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Vices présidents : René GIOVANETTI - Jean-Jacques STILL
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Trésorier : Patrick PFLIEGER – Vice président du Groupe Rodolphe
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Secrétaire : Christian TESSON président de l’association « La Cigogne des Potasses d’Alsace »
Nous soutenons entièrement l’association «les Enfants de la Potasse», laquelle par ses objectifs fédérateurs et de synergie des diverses associations de sauvegarde, aidera ces dernières à enfin pérenniser la mémoire minière de la potasse d’une façon durable.