La découverte du charbon sur le territoire de la commune fut à l'origine de l'exploitation du bassin houiller des cévennes. La compagnie des mines de
la Grand-Combe fut créée en 1836 et en 1837.
L’industrie minière prend son essor au XIXème siècle avec la conquête des basses vallées et la création de villes nouvelles comme La Grand'Combe, reliée dès 1840 au Rhône par
l’une des toutes premières voies ferrées. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, le niveau des rendements des mines de charbon va stagner.
La nationalisation intervenue en 1946 regroupe les compagnies. Les Houillères du bassin des Cévennes ainsi créées embauchent et modernisent l’activité. Un record de production
est atteint en 1958 avec 3 300 000 tonnes avec un effectif de 20 000 ouvriers sur l'ensemble du bassin houillier d'Alès - La Grand-Combe.
Puits Ricard et la mine constituent le
principal vestige de cette histoire.
Le chevalement du puits Ricard est à lui seul très impressionnant. Il permettait la descente des "cages" jusqu’à 801 mètres de profondeur. Ce puits, le
plus profond de tout le bassin, a été construit entre 1932 et 1935 et fermé en 1978.
A côté du chevalement en métal, renforcé de béton après l’incendie du puits Ricard, le bâtiment de culbutage des berlines a été conservé. Les berlines sortaient du
puits, étaient dirigées vers le culbutage par des voies inclinées pour vider le charbon. Il tombait dans une trémie au sous-sol et était dirigé vers les ateliers de traitement par tapis
roulant.
La salle de la machine d’extraction
Depuis une passerelle panoramique, on peut observer le tambour sur lequel s’enroulaient les câbles de la
machine d’extraction, unique en Europe. Elle était non débrayable à deux entrées de câble.
Sont aussi à voir le poste du machiniste, les compresseurs d’air, les génératrices d’électricité et les tableaux de mise en oeuvre.
L'ensemble des installations minières du Puits Ricard est classé Monument Historique.
(arrêté du 14 mai 2008)
Ainsi, l'empreinte sociale et industrielle minière de ce territoire est reconnue comme patrimoine national et va avoir les moyens de parcourir le temps.
De ces vies et cultures mêlées s'enracinent, s'identifient et se nourrissent les espoirs pour se projeter vers de nouvelles histoires humaines.
La Maison du Mineur
1800 paniers, 180 douches
La visite commence par le bâtiment des lavabos douches, lieu symbolique du temps de la mine, qui date de 1935.
À chaque sortie de poste de
travail, jusqu’à 350 mineurs s’y déshabillaient et y prenaient leur douche.
Autrefois, dans "la salle des pendus", on comptait 1800 paniers hissés au plafond au moyen d’une chaîne. Un panier numéroté était attribué à chaque
mineur lors de son affectation à la mine. Dans ce panier, celui-ci y rangeait ses vêtements en début et en fin de travail.
Dans cette grande salle, sont à découvrir les collections de photos, fossiles, grisoumètres, lampes, matériels de fond, câbles d’extraction, briques et galets de charbon, plans
de géomètres ainsi que la reconstitution de l’habitat du mineur au début du siècle.
Ici, on touche du doigt le quotidien du mineur. Rien n’est factice. Tout est d’époque sauvé in extremis de l’oubli.
À l’extérieur de la Maison du mineur sont à voir les ateliers où les mineurs déposaient leur matériel à réparer. Il y avait donc autrefois une forge, un atelier électrique, un
magasin et un atelier mécanique.
V i s i t e s
+ Jusqu’au 31 août :
Du mardi au samedi de 9h à 12h et de 14h30 à 18h
Dimanche et jours fériés de 14h30 à 18h30
+ Du 1er septembre au 20 décembre :
Du mardi au samedi de 9h30 à 12h et de 14h à 17h Le dimanche de 14h à 17h
» maisondumineur@wanadoo.fr
» www.paysgrandcombien.fr
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