


L’engagement de Pierre et Vacances de préserver la forêt et le site minier du Carreau Rodolophe et de participer au financement de l’aquapole a levé les principaux obstacles à la signature du protocole d’accord sur l’implantation d’un village de vacances à Ungersheim, à côté de l’Écomusée.
Le projet paraît désormais bien ficelé et le protocole d’accord sur l’implantation d’un village d’hébergements touristiques de 2000 à 2850 lits, à proximité de l’Écomusée d’Alsace, approuvé hier
par la commission permanente du conseil général du Haut-Rhin, devrait être signé prochainement par l’ensemble des partenaires.
Ce protocole de cinq pages et trois annexes, dont L’Alsace s’est procuré un exemplaire, prend largement en compte les exigences environnementales fixées par le maire d’Ungersheim,
Jean-Claude Mensch, soutenu par un collectif d’élus et plusieurs associations. « La forêt convoitée a été sauvée, se félicite Jean-Claude Mensch, grâce à la ténacité du
conseil municipal ».
110 millions d’euros pour un « écovillage » alsacien de 2000 lits
La commune d’Ungersheim s’était opposée, le 5 septembre, à l’implantation de ce village de vacances sur le périmètre non constructible et protégé par le Scot (schéma de cohérence territoriale) de
la forêt alluviale de la Thur dont elle souhaite confier la gestion au conservatoire des sites alsaciens.
Le maire d’Ungersheim avait également mené bataille pour sauvegarder le Carreau Rodolphe, lieu de mémoire d’un siècle d’exploitation minière. « La reconversion de l’ensemble du site minier
sera réalisée concomitamment à la mise en service du village Pierre et Vacances », stipule l’article 2 du protocole d’accord.
Le projet intègre, par ailleurs, « un centre aqualudique à vocation publique indissociable de la réalisation des hébergements touristiques ». Implanté dans le bâtiment dit du « parapluie
», il est situé sur l’ancien site minier. Son coût est estimé à 20 M . Les collectivités s’engagent à apporter 14 millions et le délégataire devra investir 6 millions.
Le terrain (26 ha situés sur les communes d’Ungersheim et Pulversheim) sera acquis par le Symbio, le syndicat mixte du Bioscope présidé par le sénateur UMP Hubert Haenel, « sur la base de
l’estimation du service des Domaines, soit par échange foncier ».
Le projet global représente un investissement de 110 M dont 22 millions d’aides publiques. Le conseil général du Haut-Rhin contribuera au projet à hauteur de 8 M , le conseil régional d’Alsace à
hauteur de 6 M et la Camsa (communauté d’agglomération Mulhouse sud Alsace) à hauteur de 8 M .
Le protocole d’accord restera en vigueur pour une durée de six mois au cours de laquelle six conventions d’application devront être signées avant que l’on puisse passer à la concrétisation du
projet dont l’ouverture est programmée pour juin 2012.
Le maire d’Ungersheim souhaite que cet « écovillage à l’architecture alsacienne » devienne un « pôle exemplaire » du développement durable. Un projet de géothermie est d’ores et
déjà à l’étude sous l’étude sous l’égide de la Caisse des dépôts.
Le maire souhaite mener en parallèle l’aménagement sur les terrils Rodolphe, Alex et les anciens bâtiments miniers, d’une centrale photovoltaïque d’une puissance de trois Mégawatts, représentant
un investissement de 15 M . Le passé minier, l’énergie renouvelable et le tourisme familial devraient faire bon ménage à Ungersheim.
Adrien Dentz
De 350 à 500 maisons
L’opération immobilière porte sur la construction de 350 à 500 maisons d’une superficie de 36 à 56 m², soit une capacité de 2 000 à 2 850 lits réalisée en une ou deux tranches. La première tranche portera sur un minimum de 350 unités, soit 2 000 lits, et sera exploitée pendant 39 semaines par an. Les résidences de tourisme seront vendues à des investisseurs privés par Pierre et Vacances qui s’engagera à les louer pour une durée de neuf ans au moins. Le village sera réparti en quatre quartiers (central, bocage, prairie et lacustre) avec un restaurant de 100 couverts, une supérette, une laverie, trois clubs enfants, une piscine de proximité, des terrains de sport, une ferme et un minigolf.
« L’important est de jouer collectif »
Le projet Pierre et Vacances est sorti d’une zone de turbulences après la réunion, jeudi soir, du bureau de la Camsa.
« Une ambiance sereine pour une réunion de qualité ». Antoine Homé, maire de Wittenheim, résumait ainsi, hier matin, l’ambiance lors de l’examen du protocole d’accord.
Jean-Claude Mensch, maire d’Ungersheim, a repris ses arguments pour renforcer la vocation écologique du village et d’une partie du Bassin potassique. « Nous sommes écoutés dans ce projet d’un
véritable écosite ». Niant être un jusqu’au-boutiste, l’élu reconnaît que « le village peut donner une impulsion pour sauver le Bioscope du marasme ». Évoquant le dossier du centre
nautique de Wittenheim, Jean-Claude Mensch résumait le tout d’une formule : « Si on a cette piscine, c’est le pied ».
Antoine Homé se félicite de voir ce dossier faire l’objet d’un traitement particulier par la Camsa. « Jean-Marie Bockel et Jo Spiegel ont convenu que ce centre doit demeurer dans le pacte de
la Camsa ». Il s’agirait, d’après nos informations, d’évaluer le fonctionnement du futur espace nautique de Pierre et Vacances, de voir s’il a pu répondre aux besoins des habitants du nord
du Bassin potassique et si le besoin s’en fait sentir, de revenir au projet de centre nautique à Wittenheim.
Jo Spiegel a, lui aussi, noté la bonne évolution du dialogue. « Guidé par le seul intérêt du territoire », le président de la Camsa mêle « la nécessité de bien accueillir Pierre
et Vacances et l’exigence de le mettre en conformité avec les politiques sociales et environnementales » de l’agglomération. Jeudi soir, les élus seraient arrivés « à une solution dans
laquelle tout le monde peut se retrouver ».
L’idée avancée par Jean-Claude Mensch et Antoine Homé de faire du Bassin potassique un territoire dédié au développement de l’énergie photovoltaïque a été retenue, selon le maire de
Wittenheim.
Quant au premier adjoint mulhousien, Jean Rottner, il insiste sur la nécessité de mener à bien le projet Pierre et Vacances « utile au développement touristique de toute l’Alsace ». Il
appelle tous les élus de la Camsa « à donner un signal fort aux partenaires » de Pierre et Vacances. « L’important est de jouer collectif », ajoute l’adjoint mulhousien, tout en
insistant sur l’urgence de se mettre d’accord sur le protocole.
Le projet doit en effet être entériné le 7 novembre. Le conseil général s’est prononcé hier, la Camsa le fera vendredi prochain, tout comme la Région. Les élus d’Ungersheim, qui ont rédigé hier
soir, en conseil municipal, un projet de délibération concernant le fameux protocole d’accord, recevront mercredi les responsables du projet.
Raymond Couraud
Quand la société va mal, on accuse :
- La mondialisation et son train de délocalisation - Le libéralisme amoral et ses multinationales - La technocratie, les monopoles - La haute finance, les banques d’affaire.
Dans ce contexte difficile, quel rôle pour le politique, n’est-ce pas lui qui est en faillite ? Alors pour assumer pleinement notre mission d’élu, nous n’avons pas le droit de nous laisser impressionner par le rouleau compresseur actionné par les urbanistes, bétonneurs et autres investisseurs qui sans ménagement veulent envahir notre terroir pour mener leur sombre dessein (ex. : Le Bioscope) puis disparaître.
Le conseil municipal d’Ungersheim a pris ses responsabilités en rappelant nos textes, nos règles, nos convictions, consistant à ne pas s’aplatir devant ces millions éphémères qu’on nous balance à la figure devant un projet irrespectueux de la nature et du patrimoine.
Nous avons sauvé cette forêt alluviale de la Thur, en espérant que cette position serve d’exemple, cette forêt que d’aucuns qualifie de banale, certainement du point de vue strict de la sylviculture.
Cependant, son ecosystème particulier, retranscrit dans les documents du SCOT, catalogué dans les « espaces sensibles du département », mentionné dans les rapports d’urbanisme comme participant à la régulation des battements de la nappe phréatique, abritant des espèces menacées inscrites sur la liste rouge, puits de carbone par excellence, la préserver devient aujourd’hui un devoir, une mission.
Mais pour bien ancrer ce sauvetage dans le temps et démontrer que notre décision ne relève pas d’une quelconque.
- Afin d’écarter définitivement ceux qui continuent de lorgner sur cette forêt avec convoitise
- Afin de léguer à nos enfants ce patrimoine naturel que nous avons hérité de nos aïeux
- Afin de rendre à la collectivité ce lieu de ressourcement qui lui appartient de droit, dans une perspective de solidarité pour les générations futures, les commissions réunies, le conseil participatif, demandent :
1) Que la forêt alluviale de la Thur et la forêt humide entre l’Ecomusée et le Bioscope soient cédées au Conservatoire des Sites Alsaciens qui a son siège départemental à l’Ecomusée, pérennisant ainsi ce patrimoine collectif, en ouvrant des négociations avec la Société Ecoparcs ;
2) Si la forêt alluviale est sauvée, reste cependant à préciser la limite exacte le long du canal d’amenée d’eau à la scierie de l’Ecomusée et d’installer un corridor écologique de 100 mètres de large minimum, le long de la Thur sur les parcelles du Conseil Général, étant entendu qu’un déversoir de crues reste à aménager ;
3) Suivant certaines conditions les surfaces concernées pourraient être vendues.
4) Maintien avec fermeté sa volonté de préserver l’intégrité architecturale du carreau Rodolphe unique en Europe de l’avis des plus grands spécialistes, dont Rainer SLOTA, sommité internationale en archéologie industrielle
Vous remarquerez que dans cette affaire, nous ne sommes pas des jusqu’au boutistes et que nous cherchons le juste compromis sans déculotter personne.
Subsiste un point essentiel à régler impérativement afin de sortir de la cacophonie ambiante et renouer avec la concertation et le dialogue, car nous sommes sortie de notre chemin habituel, nous avons dérogé à notre ligne de conduite tracée et consolidée par le débat participatif.
Sur un large territoire se jouxtent plusieurs communes, toutes mues par le même objectif, l’aménagement d’une zone fortement marquée par l’exploitation de la Potasse, Marie-Louise, Alex et Rodolphe.
Dans ce secteur, s’activent déjà plusieurs associations et sociétés, existent également le Bioscope et l’Ecomusée.
Dûment répertorié dans les documents de la CAMSA, cet endroit emblématique, dans un environnement exceptionnel, mérite toute notre attention et doit être globalement le site d’une reconversion heureuse.
Le maire de Bollwiller, délégué à l’environnement est concerné directement aussi parce que les travaux de déviation des crues centennales, doivent passer dans la zone sensible de la forêt et protéger le bourg de l’inondation.
Le maire de Staffelfelden, parce que le terril Marie-Louise peut accueillir une centrale photovoltaïque pour devenir le moteur du développement du carreau.
Le maire de Feldkirch, parce que Domaine Nature, lieu de partage entre valides et handicapés veut s’installer sur le Terril Alex.
Le maire d’Ungersheim à l’évidence ainsi que celui de Pulversheim, doivent se réunir sans oublier celui que nous avons élu comme délégué à l’aménagement du territoire et référent de la CAMSA pour les questions liées à Rodolphe et l’Ecomusée, c’est-à-dire le maire de Wittenheim, le concours direct de l’Ecomusée, de Domaine Nature, du Groupe Rodolphe, d’Ecoparcs, de Pierre et Vacances, s’avère indispensable.
M. le Président, je vous le demande avec insistance et ferveur pour dénouer l’écheveau composé d’une forte dose d’irrationnel, il vous faut créer d’urgence un Conseil Participatif, qui réuni toutes les instances ainsi énumérées pour construire durablement et ensemble ce projet selon les principes républicains qui vous ont inspirés jusqu’à présent.
UNGERSHEIM
Carreau Rodolphe Chemin du Grosswald Ancien carreau minier (1913) avec deux chevalements et les bâtiments permettant d'expliquer lefonctionnement d'une mine. Collection de machines minières des années 60 à nos jours, en état de marche. V.L. et V.G. sam-dim 9h-18h
Contact : jmisiano@wanadoo.fr
WITTELSHEIM
Vestiaire et carreau de la mine Joseph-Else (ISMH) Avenue Joseph-Else Ancien carreau minier regroupant une collection minéralogique des Mines de Potasse d'Alsace ainsi qu'un vestiaire dénommé "Salle des Pendus". V.L. et V.G. sam-dim 10h-18h du carreau minier Joseph-Else et de la cité Graffenwald, sous forme de circuit intégrant atelier, exposition, projection et salon du livre géologique et patrimonial. Contact : 03.89.57.88.11
WITTENHEIM
Eglise Sainte-Barbe (MH) Rue Bruat L'église Sainte-Barbe, en briques, renferme plusieurs cycles de peintures murales de Georges Desvallières. V.L. et V.G. sam 14h-18h et dim 14h-17h, historique de l'église et du chemin de croix. A.H. – Contact : 03.89.62.00.79
PROGRAMME DES VISITES DU CARREAU RODOLPHE
- KALISTOIRE : Le 15 juin 2025 de 9h à 17h. Entrée gratuite. Pas de visites guidées ce jour.
- Journées européennes du patrimoine : les 20 et 21 septembre 2025 de 09 h à 17h
Départ des visites guidées toutes les 30 minutes
- Portes ouvertes : Les 23 juin, 07 et 21 juillet, 04 et 18 août - Visites guidées uniquement.
- Tous les mercredis de l'année sans RDV : un départ de visite à 9h et un départ de visite à 14h
- Toute l'année sur RDV : Renseignement au 06 27 70 63 43
La durée de la visite guidée est d'environ 2 h 30 avec possibilité d'adapter sa durée et le thème.
DANS LES PAS DU MINEUR DE POTASSE
Venez découvrir l’histoire de la potasse en Alsace, un siècle d’aventure industrielle et humaine.
- Une participation forfaitaire de 10€ par personne, sous forme de don en soutien au Groupe Rodolphe est demandée.
Visites scolaires et enfants de 6 à 16 ans 5€ par personne
- Entrée gratuite pour les enfants de moins de 6 ans et les membres de l'Association Groupe Rodolphe.
DANS LES PAS DU MINEUR DE POTASSE
Venez découvrir l’histoire de la potasse en Alsace, un siècle d’aventure industrielle et humaine.
L’association Groupe Rodolphe est présente sur le site depuis plus de 26 ans.
Forte du dynamisme de ses nombreux membres actifs, elle réhabilite des machines et matériels miniers et reconstitue des chantiers caractéristiques des méthodes d’exploitation de la potasse en Alsace.
Les mineurs guides de l’association vous proposent de découvrir les différentes techniques d’exploitation de la potasse, extraite jusqu’en 2003. Les visiteurs sont accompagnés par nos mineurs guides sur les pas du mineur et à travers la reconstitution des chantiers d’extraction ils leur proposent un véritable et réel voyage au cœur du métier du mineur.
Le circuit dure environ 2 heures, il permet de faire découvrir au public également deux chevalements, Rodolphe 1 et 2 ainsi que les deux machines d’extraction de 1912 et 1928 parfaitement restaurées et en état de marche ainsi que les installations de surface ayant permis le traitement du minerai. Mais aussi un ensemble complet et unique en France de machines minières allant des années 50 à 2004.
La visite du carreau est un moment d'intense émotion. Les mineurs du Groupe Rodolphe passionnés vous feront découvrir l'épopée des Mines de Potasse d'Alsace tout en apportant le témoignage de leur vécu au fond de la mine.
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