On a une pensée émue pour ces hommes, prisonniers de la terre, au Chili, dans une mine d'or.
Le Monde écrit:
Trente-trois mineurs sont bloqués à 700 mètres sous terre après qu'un éboulement les a piégés au fond d'une mine d'or et de cuivre à San José, à 800 km au nord de Santiago au Chili. Dimanche 22 août, ils ont enfin donné signe de vie. Un tube de forage a été utilisé pour percer un trou de la grosseur d'un pamplemousse jusqu'à un refuge souterrain où les mineurs étaient susceptibles d'avoir survécu ; il est finalement remonté porteur d'un message griffonné sur un bout de papier confirmant que les sinistrés de la mine étaient tous en vie : "Nous allons bien, les trente-trois, dans le refuge." Ils sont ainsi trente-deux Chiliens et un Bolivien à avoir trouvé refuge dans une zone-abri souterraine, d'environ 1,5 km de long, dans une chaleur humide de 32 à 36 °C.
Une microcaméra a pu repérer plusieurs d'entre eux, apparemment en bonne condition physique. De brefs extraits de ces images ont circulé dimanche soir sur les télévisons chiliennes : on y distingue quelques lumières floues – les lampes des mineurs –, puis furtivement un visage occupant tout l'écran.
Enterrés depuis dix-sept jours, les mineurs ont "probablement perdu autour de 8 à 9 kg" depuis le 5 août, a indiqué un ingénieur coordonnant les travaux. Le ministre des mines, a indiqué que l'opération de sauvetage devrait prendre "trois à quatre mois. Il y a peut-être des moyens technologiques plus rapides, mais cela dépendra de la situation dans laquelle [les mineurs] sont". Les 33 hommes sont en effet bloqués à 7 km de l'entrée de la mine.
CORDON OMBILICAL
Lundi, le premier objectif étaient pour les sauveteurs de parvenir à leur donner des vivres. Les techniciens ont consolidé les parois du trou de forage qui leur a permis de communiquer. Les mineurs sont en "parfaite santé" et ont reçu lundi un premier ravitaillement via un "cordon ombilical", a déclaré un médecin qui a pu établir un contact prolongé avec eux.